Observer et laisser faire

Ce matin, j’ai jardiné. Mâche, épinards, petits pois, fenouil. La terre était préparée, aérée. Il me reste à laisser faire, parfois arroser, parfois mettre un tuteur mais rien de plus.

Quand je suis entrée à l’école d’éducateurs de jeunes enfants en 1976, le diplôme était récent.

Les jardinières d’enfants sont devenues EJE en 1973.

Lors de la 1ère année de formation, nous devions observer un arbre à toutes les saisons. J’avais observé un peuplier. En même temps, nous faisions des observations d’enfants, en stage mais aussi dans la rue, le bus, la famille. Une dimension importante de notre formation n’était-elle pas d’apprendre à observer le vivant ?

L’EJE propose un environnement de qualité où l’enfant fait des observations et des expériences. Comme pour jardiner, accueillir un enfant demande du savoir, du savoir-faire, du savoir-être, de la patience, de l’observation, des réflexions, une attention constante. Mais tout comme pour les légumes qui poussent dans mon jardin, il n’est pas nécessaire de lui montrer, de lui faire faire, de lui faire refaire.

Je feuillette le document “l’éveil sensoriel du bébé”, que je donnais en fin de formation du personnel éducatif des crèches en 1999,après une journée d’expérience sensorielles. La conclusion était :

“Ne lui communiquons pas les objectifs qui sont les nôtres, ne faisons pas de forcing.

Il y a lieu d’avoir pour lui le même respect que celui que l’on doit à tout adulte.

Regardez un bébé discrètement,sans le solliciter. Regardez-le vivre. Quand vous vous approchez, attendez un peu. Les 1ères réactions viendront de lui, il prendra l’initiative, vous pourrez alors lui répondre sans le devancer.”

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