« Dans les interactions précoces, l’enfant commence à acquérir une base de sécurité, à partir de laquelle il va se développer. Au-delà du sens du rythme et de la mélodie, les comptines peuvent apporter détente, capacité d’attention, coordination motrice, sensibilisation aux intonations et fluctuation de la voix, plaisir, expression et intériorisation des émotions. La communication directe, vivante, sensible, complice est irremplaçable. C’est un temps hors du quotidien, pour et avec son enfant.
Les ateliers comptines sont des temps de rencontre entre la mère, essentiellement, et son enfant. Il y a parfois des pères, parfois une grand-mère, une grande sœur. Le bercement relie l’enfant au rythme binaire, rythme cardiaque de la mère. Cette première activité rythmique dans la proximité physique permet également d’établir des liens psychiques.
Le bain sonore est également fondamental pour introduire le nourrisson dans l’univers humain.
Le langage est un des apports le plus souvent cité par les personnes exploitant les comptines. Les enfants acquièrent dans leur mémoire des sons et de la musique, du rythme. Ils découvrent également la notion d’espace, pour une meilleure connaissance du corps et des limites corporelles. Les comptines s’accompagnent de gestes, de balancements.
Certaines comptines et jeux de doigts font intervenir des changements de rythme. la p’tite bête qui monte, la souris qui fait guili guili, à cheval gendarme… sont autant de moments qui peuvent faire intervenir la surprise. Le jeu répété crée une attente et la mère peut ralentir ou accélérer le rythme, changer l’endroit du chatouille qui déclenche le rire de l’enfant. Par ces jeux de surprise, il y a une rencontre entre la mère et son enfant. »